Depuis son plus jeune âge, Michel Barthélemy a toujours dessiné et peint. “Mes premières incursions dans les domaines de la peinture ont adopté d’emblée des accents de fantastique”, raconte-t-il. Bien que quelques expériences plus abstraites ou expressionnistes aient effleuré son parcours, elles n’ont pas su le détourner de sa voie. “Question de fidélité à soi-même. Mépriser l’imaginaire et le pouvoir d’émerveillement serait une forme d’automutilation”, ajoute-t-il. Le fantastique, pour lui, ne se sépare pas de la réalité, mais en tire sa substance la plus profonde, sous le voile des apparences.

L’artiste décrit son travail comme un jeu constant avec les formes qu’il voit surgir dans les textures de ses fonds, un processus où la paréidolie libère son imagination. Devant une toile, il oscille entre préparation et improvisation, laissant parfois le hasard guider ses mains. Chaque tableau est une invitation à entrer dans un monde où les règles de la gravité et du temps n’existent plus, où le réalisme fantastique permet à l’imaginaire de prendre le pas sur la réalité brute.