A 18 ans, elle expose déjà. A 23 ans, elle est premier prix d’Esmod Nice, crée des prototypes pour un céramiste et sculpte ses premiers mannequins. Au gré des rencontres et du temps, elle évolue dans son art et dans son message, traitant des sujets divers. Elle aime produire des séries pour développer tous les aspects d’une question. Aujourd’hui, sa peinture est plus contemplative de ce qui lui est vraiment proche. Dans un monde qui veut aller trop vite, elle veut montrer que son bonheur personnel est lié à la relation qu’elle entretient avec la nature. Elle choisit des matériaux qui durent, peut-être comme un pied de nez à tout ce qui se dématérialise. Descendante de plusieurs générations d’horticulteurs et artistes amateurs, sa peinture colorée montre ce qui est dans son « ADN » ; cette curiosité qui l’amène à ramasser ces cailloux sur une plage, il y a 15 ans, et réaliser une découverte surprenante : Certains d’entre eux représentent clairement des animaux et c’est probablement parce qu’il faut les regarder en lumière rasante que personne ne s’en est aperçu. Pensant d’abord à une coïncidence, elle trie ces pierres récoltées au gré de ses déplacements et constate que le phénomène se reproduit au point que pour une même forme on puisse trouver plusieurs stades, du fœtus à l’adulte. Certains parlent de paréïdolie mais quand des indices anatomiques apparaissent clairement, la question se pose sérieusement. Pourquoi peut-on trouver dans plusieurs types de roches, tant de détails, au point qu’on puisse décrire des animaux avec leur regard, leur peau ou leurs écailles ? Pourquoi ces mêmes formes animales se retrouvent-elles en France en Espagne ou en Suisse dans une dizaine de lieux qu’elle a sondés ?