Dalila Hachelaf – artiste peintre

“L’essentiel est invisible pour les yeux.” – Antoine de Saint-Exupéry

Dalila Hachelaf ne peint pas, elle raconte. Chaque toile est un conte sans mots, une invitation au voyage intérieur où les couleurs et les tracés s’entrelacent comme une énigme à décrypter. En tant que psychologue clinicienne, l’art pictural s’est présenté en excellent médiateur pour la communication vers la prise de conscience, tel un pont entre le visible et le dissimulé qui vise à aviver la confiance en soi et l’expression du monde intérieur du sujet en mal-être. Elle lie son amour pour le dessin, né dans son enfance, à sa pratique thérapeutique pour libérer l’âme.

Un jour, presque par hasard, elle découvre les pastels gras et c’est une révélation. Ce matériau sous-estimé devient le prolongement de ses doigts, un outil d’exploration sensorielle qui transforme chaque geste en émotion pure. Elle trace sans préméditation, laisse la couleur guider la forme puis affine ce que son œil devine, laissant l’imaginaire s’épanouir sans contrainte. Son art n’est ni figuratif ni abstrait : il est une allégorie mouvante, une porte ouverte à l’interprétation de chacun.

Dalila Hachelaf ne cherche pas à imposer sa vision. Ses tableaux suggèrent au regard qui s’y pose, lui offrant le droit d’y voir une silhouette, une scène ou encore un paysage onirique. Parfois, en tournant la toile, une nouvelle histoire surgit. Chaque œuvre est une conversation silencieuse, une vibration où l’imaginaire prime sur l’exactitude.

Elle s’essaye aussi à l’écriture de poèmes et de contes, tissant des liens entre les mots et les formes. Parfois, un titre vient guider l’œil mais jamais il ne le dicte. Son support est souvent brut : carton, contreplaqué, tubes recyclés servant à la fois de base et d’objet décoratif. Elle aime la rencontre intime avec ceux qui prennent le temps de rêver devant ses œuvres et partage avec eux pour comprendre leurs visions.

Dalila Hachelaf peint comme on chuchote une histoire au creux de l’âme. Elle laisse au regard porté sur le tableau le droit à s’en ressentir le peintre.