Gemmanick – Artiste peintre

“Je transmets ce qui me vient, sans comprendre toujours ce que c’est.” – Marc Chagall

L’histoire de Gemmanick est celle d’un cheminement hors du commun, un voyage spirituel où l’art, la foi et l’intuition se mêlent. Née à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, elle grandit dans l’isolement des îles du Pacifique où l’art devient sa véritable vocation. Elle analyse les minerais de nickel dans le centre minier dirigé par son père à Kouaoua, mais son véritable don réside dans la peinture. Dès son plus jeune âge, l’école des sœurs ne parvient pas à canaliser son énergie créative. L’art devient pour elle un acte mystique, une communication silencieuse avec le divin.

C’est à Port-Vila, au Vanuatu, qu’elle commence à peindre, à seulement dix ans. Loin des attentes scolaires, son art se déploie librement comme un flot naturel, un acte d’amour et de prière. Depuis toujours, Gemmanick possède la capacité de voir ce qui n’est pas encore, de percevoir l’avenir. Cette clairvoyance, cette vision avant l’heure, l’accompagne dans toutes ses créations. La mort accidentelle de son frère libère une nouvelle force créatrice en elle, décuplant son talent. Elle peint dans un état second, accompagnée par une présence invisible, comme un instrument de quelque chose de bien plus grand.

Ses œuvres résonnent d’une vibration cosmique, de formes et de couleurs qui semblent en harmonie avec l’univers. Chaque toile est un monde où s’entrelacent passé, présent et avenir.
Ses créations sont toujours colorées, vibrantes et portent une histoire. L’artiste aime partager ces récits qui les accompagnent, comme cette œuvre sur l’euro qu’elle a réalisée bien avant l’apparition de l’euro. Pour elle, chaque tableau est une promesse à la vie, un pacte silencieux avec le créateur. Lors de sa première exposition en 1965, elle connaît un succès fulgurant : toutes ses toiles sont vendues en quelques jours. Arrivée à Paris, elle est immédiatement invitée à la galerie Vendôme, rue de la Paix. Lors d’une exposition au Japon, le prix Nobel de littérature Yasunari Kawabata demande spécialement à un interprète de traduire ses ressentis face aux œuvres. Gemmanick, volontaire, autonome et positive, incarne une lumière guidée par une force infiniment plus grande que nous.