Isabelle Delacampagne – Plasticienne Mosaïste

Après avoir vécu 3 années à Madagascar, Isabelle Delacampagne revient en France et décide de s’initier à la céramique puis au raku, en s’intéressant particulièrement à l’émaillage. Quelques années plus tard, elle choisit la voie de la mosaïque romaine… à Paris, dans l’atelier de France Hogué, maître-mosaïste. Elle s’astreint à la maitrise de la technique en retrouvant les gestes bimillénaires des mosaïstes romains et découvre une passion qui n’a pas cessée depuis. Au-delà de l’apprentissage en atelier, elle se laisse guider par sa curiosité et son imaginaire. Rapidement elle expose puis crée son atelier dans l’Aude.

Isabelle récolte la matière première de son travail au cours de ses déambulations, qu’elles soient urbaines ou rurales : pierres, ferraille, abribus brisé, tessons de céramiques, galets, etc. La récolte est évaluée, triée et enrichit son inspiration. Une couleur, un matériau, une forme dessinent les futurs projets. Elle laisse alors libre cours à son imaginaire. L’artiste se lie à la matière, la taille, l’assemble et compose une pièce unique. Chaque composition est le fruit d’un long processus. Telle une brodeuse qui ignore la notion de temps, Isabelle Delacampagne taille lentement chaque tesselle à la marteline et la dépose sur un mortier. C’est ainsi que tuiles, verre usé, marbres et ardoises se réunissent pour former des compositions enrichies de multiples provenances.

Guidée par ses émotions, Isabelle compose des mosaïques sensibles, qui sont l’expression même de sa personnalité. Les variations de pose et de détails, accidents bienvenus, nous emmènent dans un voyage de rêverie et de mondes imaginaires. L’œil se concentre sur la matière morcelée, notre esprit s’évade, il s’apaise soudain et une véritable conversion du regard s’accomplit alors. Ce que nous pensions n’être, à l’origine, que des bouts de matériaux disparates et abandonnés sont devenus d’authentiques objets d’art.

Les pièces d’Isabelle Delacampagne s’installent au sein de nos maisons, mais certaines peuvent également venir peupler les jardins.

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