Jean-Marc Pouletaut – Artiste peintre
Déjà présent lors de la précédente édition, Jean-Marc Pouletaut revient dans ce nouveau numéro hivernal pour partager de nouveau sa passion. Ancien élève des Beaux-Arts, Jean-Marc tombe tout d’abord sous le charme de l’écriture, qui lui permet de partager et de s’exprimer librement. Atteint de surdité, puis de cécité, il apprend à communiquer à sa manière par le biais de la composition ou encore de la sensibilité. Sa vue chancelante étant en baisse, il décide de renouer avec la peinture, un amour d’enfance qui va vite devenir un nouveau moyen d’expression sensoriel pour cet amoureux de la création.
D’une part, dans le cadre de la toile hypertrophiée, peinture à l’envers sur toile de moustiquaire, il calque ses ressentis et son désir d’harmonie à l’aide d’un rouleau mousse. Les couleurs se superposent, les passages se multiplient et petit à petit l’œuvre se met à vibrer. Une vibration sensorielle puissante, fruit d’un travail spontané et minutieux, flou pour le créateur. Mouvement après mouvement, la peinture se dépose sur la toile et sa perception du sensible apparaît. Jean-Marc Pouletaut ne voit presque plus, peindre est une aventure, un challenge, mais jamais un effort. Coûte que coûte, il s’exprime, il se dévoile et se montre au travers d’un monde chromatique riche en émotion. Chaque toile est une recherche, une exploration interne dans une envie de partage. Il ne suffit pas de regarder, il faut pénétrer dans ces œuvres, comme il se plaît à le dire : « Il faut distinguer entre ce que dit la peinture et ce que l’on dit à propos de la peinture. » Alors, on se laisse porter par nos yeux et notre esprit voyage…
Surtout, d’autre part, avec l’aide d’une lampe LED de 100 W, il exploite les encres de Chine sur papier en les réalisant sous forme d’abstraction gestuelle. Entre le visible et l’invisible, l’œil de l’artiste les fait évoluer entre le corps de l’espace et l’espace du corps, entre le corps de l’homme et celui de la femme. Il s’agit là d’une interprétation philosophique de l’œuvre. Par ailleurs, la main de l’artiste transmet les vibrations de la terre, comme si ce dernier était victime d’un tremblement de terre, obéissant à un principe physique, Action = Réaction.
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