Marie Herreman – Artiste peintre

Marie Herreman – Artiste peintre

vie liberté - encre et pigment sur papier tibétain marouflé sur toile et verni - format 30x40cm

Marie Herreman est née à Montmartre en 1956. Son père, militaire lui donnera le goût du nomadisme. Les gargouilles du Sacré chœur et les portraits au stylo que fait sa mère à ses moments perdus lui procurent ses premières émotions esthétiques.

Marie dessine depuis son plus jeune âge. Elle s’engage dans la vie artistique à 21 ans après avoir voyagé en Europe et fait toutes sortes de petits boulots. A l’adolescence Marie a dévoré les livres de Balzac, Zola, Victor Hugo.

En 1982 elle est diplômée des beaux arts de Besançon. Trois semaines plus tard elle accouche de sa première fille (elle en a deux) et commence une vie de mère artiste.

Elle intervient dans des ateliers de pratiques artistiques pour enfants puis se spécialise en art thérapie et obtient un DU de Pathologie de l’expression et art thérapie de l’université Paul Sabatier de Toulouse.

En 1993, elle crée avec deux autres artistes bisontins l’Association Grigri l’Antigris, et en devient directrice, d’abord bénévole. Les ateliers de pratique artistique commencés dans un centre de long séjour évoluent au fil du temps, des CLS aux Maisons pour tous, aux Hôpitaux et en psychiatrie. L équipe qui s’est enrichie d’autres artistes, emmène l’art dans la Cité et dans la Comté, inspirée par des célèbres humanistes Franc-comtois (Fourier, Hugo, Ledoux, Proudhon).

Parallèlement, Marie poursuit son travail d’artiste et expose régulièrement, principalement en Franche-Comté. Elle y réalise quelques muraux, crée trois livres d’art, deux de contes pour enfants avec l’écrivain vénézuélien Rafael Calcaño. Le troisième avec le poète Jacques Rittaud Hutinet. Ce dernier comporte 21 peintures de sa série des petits papiers que le célèbre architecte Ruddy Ricciotti leur a fait l’honneur de préfacer.

Marie Herreman réunit la réalité et la fiction pour ré enchanter le monde par la couleur, ses contrastes et ses harmonies. Elle explore les pigments, les vernis, les supports et se heurte à la difficulté de marier le dessin et la peinture. Elle travaille par séries, chacune étant l’histoire d’une tranche de vie. Marie dessine comme le musicien fait ses gammes et peint comme un voyage, une exploration, une aventure.

C’est lorsque Marie découvre le papier artisanal fabriqué par les réfugiés tibétains au Népal qu’elle l’associe à son travail car il comble son besoin de liberté et son idée de nomadisme.

Les couleurs chatoyantes des encres et la luminosité du vitrail s’épanouissent sur ce papier qui possède intrinsèquement l’idée du voyage. L’encre, l’eau, la technique libèrent le dessin.

De nouvelles inspirations naissent en Camargue où Marie vit durant deux ans : l’art roman, les chevaux, l’espace naturel. Son goût pour l’innovation l’incite à utiliser à nouveau les pigments en poudre que le papier absorbe au cœur de ses fibres. L’ancien et la modernité se superposent dans le présent, instaurent un voyage temporel, activent une alchimie de la lumière. Le vernis muséal fixe définitivement le tout sur la toile.

A Soreze, village médiéval du Tarn, où vit Marie actuellement, le nez en l’air, elle découvre quatre sculptures romanes de sirènes sur un ancien clocher, l’histoire de quatre parfaites pourchassées par l’inquisition et sa méditation l’emmène à relier cette histoire ancienne à celle des Iraniennes ou Afghanes pourchassées, opprimées. Les regardants sont regardés, interrogés sur la liberté d’être.

Actuellement Marie travaille et expose dans sa galerie atelier de « La Manufacture », dans le village international du livre et des arts de Montolieu dans l’Aude en France.

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Comments are closed.