Nallan commence à explorer les cuissons traditionnelles asiatiques (Anagama pour les japonais et Tongkama pour les coréens) dans les ateliers de ses confrères céramistes. C’est une fois le soleil couché qu’il aime cuire ses pièces d’exceptions. Les braises qui éblouissent ses yeux, le craquement du bois qui résonne en lui, les flammes qui dansent gracieusement… Voilà ce qui anime son âme d’artiste. « C’est comme une espèce de joyau qui brille de mille feux au milieu de la nuit ».

Aujourd’hui, le céramiste a laissé de côté les cuissons à bois pour se tourner vers une cuisson électrique. Il s’exprime en travaillant le grès et la porcelaine. Il aborde plusieurs techniques : la craquelure, la gravure, la vibration… Jusqu’à inventer celle qui lui est propre. À l’aide d’une poire et d’une buse en bout, il vient déposer délicatement une première goutte qu’il laisse se raffermir. Puis une deuxième, une troisième, une quatrième… Avant de créer un relief en déposant de nouvelles gouttes sur les premières.

« C’est comme si je refoulais l’énergie du moment dans un point. Comme si chaque point représentait une seconde de ma vie ». Ainsi, il donne à ses créations du mouvement et une certaine vibration.