Sharronn Amusan – Artiste Peintre
Sharronn Amusan possède de nombreuses qualités. Un don artistique, bien sûr, mais également une joie de vivre communicative lorsqu’elle expose sa vision de l’art et la façon dont elle appréhende une nouvelle toile. Née en Angleterre, où elle a passé toute sa jeunesse, c’est en France qu’elle a posé ses valises et ses pinceaux.
En région parisienne, Sharronn donne libre cours à son art. Dans son atelier situé sous une véranda baignée de lumière, magazines, documentations, revues et autres morceaux de papier se côtoient, patientent. Notre artiste aime prendre le temps de mûrir ses projets. En attendant de savoir ce qu’elle en fera, elle assemble par-ci par-là des petits monticules de matières qui lui serviront… ou pas. Son espace de travail est à son image : lumineux, débordant de couleurs, en apparence désordonné, même si elle sait exactement où sont ses trésors accumulés au fil de ses trouvailles.
Lorsqu’on lui demande d’où lui vient cette passion pour la peinture, elle évoque deux pistes possibles. Libre à nous de choisir celle qui lui convient le mieux. La première, fait écho à sa ville de naissance, Coventry. Subissant les assauts de la Luftwaffe le 14 novembre 1940, cette belle ville médiévale ne fut plus que le fantôme d’elle-même. Reconstruite à la va-vite pour reloger les infortunés de la guerre, son symbole n’est autre que le phénix. Est-ce de là que son goût pour le collage est né ? Peut-être. Le blanc de la toile s’annonce comme le néant, sur lequel, elle, l’artiste va créer le chaos duquel émergera une forme… La deuxième origine de sa passion est plus joyeuse. Enfant, lors d’une sortie familiale, dans un pub, elle appose son nom sur un mur recouvert par les visiteurs du lieu. Cela lui valut une réprimande maternelle et une prise de conscience pour elle, celle de vouloir laisser sa trace ou plutôt sa signature.
Sharronn Amusan has many qualities, her artistic gift not being the least. She also has a communicative ‘joie de vivre’ when giving her views on her conception of art, the art world and the way she apprehends a new work. Born and bred in England, it is in France that she unpacked her suitcase and brushes.
It is in the Paris area that Sharronn expresses her creativity. In her veranda studio, bathed in light, magazines, documentation, journals, art reviews and all sorts of oddments of paper wait, side by side, biding their time, to be assembled, disassembled, re-arranged, at the whim of our artist’s creative expression. Her studio is a reflection of her personality, luminous and full of colour, an apparent disorganization fooling the visitor as she knows exactly where the treasures accumulated over time lie.
When asked where her passion for painting came from, she evokes two possibilities. The first is an echo from her birthplace, Coventry, a once beautiful mediaeval city destroyed on the night of the 14th November 1940 by the bombs of the Luftwaffe. The phoenix became its symbol after its rapid reconstruction to re-house the population after the war. Is this where her taste for collage took its roots? Perhaps. The blank of the canvas announces the void on which, she, the artist, recreates the chaos from which will eventually emerge the form. The second source is on a happier note. As a child, on a family outing to a country pub, she contributed to the many names written on one of its walls. The result was a severe maternal telling-off but also an awareness of the significance of leaving your mark or even more so, your signature!
Depuis toujours, un crayon à la main ou tout autre outil qui lui permette de créer, Sharronn dessine. Illustrer des cahiers et des cours d’histoire, passer des heures à admirer et analyser les œuvres de ceux qui l’inspirent : Nicolas de Staël, Anselm Kiefer ou encore Gerhard Richter. Professeure d’anglais, c’est également son appétence pour l’histoire de l’art, qui lui ouvre les portes de l’École du Louvre dans laquelle elle enseignera l’anglais pendant plus de 10 ans.
Dans ses compositions, Sharronn utilise l’acrylique pour sa versatilité et le collage pour les trésors insoupçonnés que recèlent les matériaux. Elle aime les grands et très grands formats, mais opte souvent pour des 100×100 ou des 60 F ou P pour des raisons utilitaires. Quand elle peint, nous dit-elle, il n’est pas rare que deux toiles cohabitent. La première aura toute son attention, mais au moment de marquer une pause, le temps de mûrir sa réflexion, la deuxième lui servira d’exutoire en attendant l’inspiration. Surprenante, elle nous confie, amusée : « j’ébauche, ça débute comme ça et ça finit presque toujours autrement ».
Sharronn has always drawn, her finger being an important tool from illustrating her history notebooks in graphite clair-obscur in her youth to modern-day i-Pad paint applications, spending hours admiring and analyzing the works of those that inspire her, Nicholas de Staël, Anselm Kieffer, Gerhard Richter, David Hockney.
Her appetite for art led her to the doors of the École du Louvre where she has been teaching English for more than 10 years.
In her artwork, Sharronn uses acrylic for its versatility and collage for the unsuspected treasures that lie at the heart of the different materials. She has a preference for large and very large formats but has opted for 100×100 or 60 F or P for utilitarian reasons. When she begins another work, she tells us, she works on two canvases at a time, the main one, which already contains the embryo of a future and a subsidiary one, on which she unwinds when the conversation with the main one momentarily dries up.
Le concept des T-shirts sur lequel elle travaille en ce moment a surgi d’un coup. Alors qu’elle essuyait ses pinceaux avec et qu’elle allait les mettre à la poubelle, elle en déplie un. L’idée lui parle. Le T-shirt aura une nouvelle vie ! « Ce qui m’intéresse dans le collage, c’est que l’on part d’un élément a priori jugé inutile, qu’on allait jeter. Comme quoi, il y a une valeur, parfois insoupçonnée pour chaque chose ».
Point de doute, Sharronn Amusan n’en a pas fini de nous séduire avec ses collages. La preuve dans quelque temps avec une prochaine œuvre actuellement au stade d’embryon et qu’elle nomme affectueusement « mes insectes mignons ». Ressentir jusqu’à trouver l’idée et le petit supplément d’âme… Allez donc savoir sous quelle forme prendront-ils vie !
Her current project, working around T-shirts, soiled with wiping her brushes and worktop and ready to be binned, came to her when she unfolded them and saw the beauty of the marks that had been left. “What is interesting in collage is that you start with what is in the bin and work its way back to life.”
No doubt Sharronn has not finished surprising us with her collages. The proof is in a future work, still in embryo form, which she titles affectionately ‘My adorable insects’. Feeling her way to the idea and that little something special, under which form will her next work take life?
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